Mobile Device Management : Gestion des Terminaux Mobiles
Une question de cycles
Quand on regarde l'évolution des technologies au cours de ces 30 dernières années, elles obéissent toujours aux mêmes cycles et aux mêmes règles :
- Tout d’abord, nous nous équipons. Peu importe ce que c’est, une nouvelle technologie attirera toujours le consommateur, avant même d’avoir prouvé son bienfondé
- Lorsque le produit est entré dans les usages, la question de la gestion de cette nouvelle technologie se pose : comment pilote-t-on ce qui a été déployé ? Alors, et alors seulement, la problématique de la sécurité saute aux yeux du consommateur. L'enthousiasme s’envole ainsi pour laisser place aux préoccupations sur la protection des données.
Les ordinateurs portables sont peut-être l’exemple le plus représentatif de ce genre de cycle. Après l'empressement pour obtenir un nouvel outil de travail et de communication totalement transportable, les problèmes de sécurité sont rapidement arrivés, et ont écorché la vision idéaliste de ce produit. Comment pouvons-nous profiter pleinement de cette mobilité sans diminuer nos exigences de sécurité ?
Peut-on avoir le même problème avec les smartphones ?
Alors que les humains devraient apprendre de leurs erreurs, le même cycle s’est répété avec la commercialisation des smartphones. En 2008, la sortie de l’IPhone a modifié la façon de vivre de beaucoup de personnes, du consommateur ordinaire aux entreprises. Chacun, à son échelle, a vu sa vie modifiée par cette révolution. Et ce n’est pas fini, Gartner prévoit qu’en 2018 - disons demain - plus de 50% des utilisateurs choisiront une tablette ou un smartphone en priorité pour toute activité en ligne. Les entreprises devront donc repenser en conséquence leur stratégie quant à l’utilisation des appareils mobiles dans le monde professionnel. Cependant, la plupart des entreprises n’évoluent pas au même rythme que les avancées technologiques. Les utilisateurs sont toujours plus demandeurs et impatients.
Voilà pourquoi, pour les grandes entreprises comme pour les PMEs, mobilité et MDM (ou gestion des terminaux mobiles) font désormais intégralement partie de leur stratégie. Pour étayer ce point, IBM a révélé lors d’une enquête en 2016, que 42% des entreprises interrogées concentrent leurs dépenses sur les MDM et 45% pour des outils de détection de virus. Ainsi, dans la lignée des ordinateurs portables, alors que de nombreuses entreprises ont constaté une augmentation de leur productivité en promouvant la mobilité, les problèmes de sécurité se sont révélés plus importants que prévus. Un nouveau modèle est arrivé; celui des applications. Elles sont au cœur des nouveaux téléphones, gérant toutes les données accessibles. Cela s’avère d’autant plus dangereux lorsque les smartphones professionnels ont des applications connectées à leur système d’exploitation. Elles manipulent les données de l'intérieur pour communiquer avec l’extérieur, il devient alors plus difficile de se prémunir des cyber-attaques.
Le MDM étant la base d’une stratégie de mobilité, que reste-t-il à faire?
Heureusement, la possibilité de personnaliser et contrôler une flotte mobile est possible grâce à une politique MDM efficace. Elle laisse les utilisateurs suffisamment libres pour profiter de leurs smartphones ou tablettes. Mais, maintenant que le MDM a prouvé son utilité indiscutable pour l’adoption des appareils mobiles par tous, que va-t-il se passer ensuite?
Bien que les solutions MDM soient le premier élément d’une base solide de la sécurité mobile, les entreprises devront rapidement passer au niveau supérieur en utilisant les nouvelles technologies adaptées aux problématiques actuelles. Les antimalwares classiques sont complètement obsolètes et peu efficaces dans le contexte des applications mobiles. Chaque entreprise a des besoins spécifiques concernant leur sécurité et devient demandeuse de différents modèles de protection. La sécurité est désormais dans tous les esprits. Cependant, lorsque ce cycle technologique sera bouclé, une nouvelle technologie apparaitra avec ses propres problèmes et nous donnera encore matière à réflexion.